Tentative d'enlèvement: La journaliste Christine Tshibuyi sauvée de justesse !

Une histoire de tentative de kidnapping, défraie la chronique dans le monde des médias. Sauvée de justesse, la journaliste Christine Tshibuyi a failli laisser sa peau dans une altercation entre elle et 4 hommes militaires, appartenant apparemment à la garde républicaine. Pour la rescapée, ce n'était pas réellement une surprise pour elle, étant donné qu'elle a été la cible de menaces et d'injures il y'a quelques temps. Voici toute l'histoire.


La jeune femme encore sous le choc, n'en a pas oublié de désigner la personne qui lui en voudrait. Selon Christine Tshibuyi, cette tentative d'enlèvement est ficelée par le gouverneur du Kasai oriental Jean Maweja. Les faits remontent en réalité, toujours selon les dires de la journaliste, à la parution de son article faisant état de l'agression physique de deux journalistes de Mbuji-Mayi. Pour Christine Tshibuyi, le seul coupable de cette attaque contre ses collègues journalistes, n'est personne d'autre que des proches du gouverneur.

Ainsi, le titre de cet article était: "Kaisai oriental: deux journalistes copieusement tabassés à Mbuji-Mayi par les "proches" du gouverneur Maweja". Suivant donc le récit de la victime Christine Tshibuyi, c'est donc cet article qui aura signé son arrêt de mort dans la mesure où, les chargés de la communication du gouverneur, a formellement démenti de telles accusations avant de traiter la journaliste de "menteuse impardonnable. Outrée par cette tentative d'intimidation, Christine Tshibuyi a tenu à briser le silence: 

«Après les injures et menaces reçues dans la journée, le soir je me suis rendue chez mon confrère Pascal Mulengwa de RFI qui habite le même quartier que moi. La pluie m’a surprise chez lui. Je lui ai fait part des menaces et injures téléphoniques que j’ai reçues des proches du gouverneur Maweja. Lorsque je quitte chez lui vers 23 heures, j’aperçois qu’il y avait un véhicule, un Ketch qui me suivait. Le réflexe m’a poussé de ne pas m’arrêter chez moi pour éviter un désagrément le temps que l’on m’ouvre le portail. Je me suis dit que je cherche secours auprès des policiers qui font la garde chez l’inspecteur général de la police, le général Raüs qui habite aussi dans mon quartier. Mais arrivée devant chez lui, il n’y avait aucun policier dehors à cause de la pluie qu venait de terminer. C’est à ce moment-là que je me suis résolue de foncer vers Kintambo-Magasin et cette voiture me filait toujours. Dans la panique d’appeler au téléphone pour chercher secours pendant que je conduisais en même temps, j’ai perdu le contrôle du volant et je suis allée finir la course dans un mur» A-t-elle déclaré.

La journaliste se dit scandalisée d'être traquée pour avoir révélé une vérité que beaucoup auraient voulu enfouir. Prise de panique, la jeune femme parviendra tout de même à se sauver des mains des assaillants qui ont failli réussir leur coup: «Heureusement pour moi, quand je me battais pour sortir du véhicule, un policier de garde de la parcelle voisine est venu à mon secours. C’est pendant ce temps que surgit la voiture Ketch. J’ai entendu l’un d’eux crier: ‘’excellence, nous l’avons eue’’. Ses quatre occupants m’ont réclamée au policier pour qu’ils m’amènent à l’hôpital. J’ai protesté pour dire au policier que je ne les connaissais pas et qu’ils étaient en train de me filer. A voir comment ils insistaient, le policier leur a demandé quel était leur intérêt puisque moi je refusais leur service. Ils ont créé l’incompréhension avec le policier qu’ils menaçaient. Heureusement que d’autres policiers de garde sont sortis. Pascal Mulengwa que j’avais appelé au téléphone est vite arrivé. Lorsqu’ils l’ont vu ils se sont davantage énervés. Finalement, ils ont décidé de m’amener au sous-commissariat de la police à Kintambo-Magasin. Là, quand on leur demande leurs identités, ils s’énervent, menacent l’OPJ en brandissant leur qualité de gardes républicains. C’est à ce moment-là que l’OPJ leur a dit qu’il ne me laissera pas partir avec eux. Devant la fermeté de l’OPJ, ils sont partis en le menaçant». Ajoute-elle !

Affaire à suivre........