Top 07 des catastrophes les plus meurtrières que le Cameroun a connu

L’histoire de notre planète a toujours été faite d’événements naturels qui ont changé le cours des choses. Nombreuses ont été les catastrophes qui, au cours des siècles, ont dévasté l’humanité. Mais difficile d’établir des bilans chiffrés de catastrophes ayant eu lieu il y a quelques siècles, voire millénaires.
Notre pays le Cameroun a lui aussi connu des catastrophes qui ont marqué les esprits de par leur caractère inédit et meurtrier. Ce sont des accidents et autres phénomènes naturels qui ont vu de nombreux compatriotes passer de vie à trépas de manière soudaine. Nous en avons repéré six.


Les différentes catastrophes au Cameroun (c) Droits réservés 
7— L’hécatombe de Nkom Bibam
Dimanche 7 septembre 2003, veille de la rentrée scolaire, se produisit au village Nkom-Bibam à quelques trois kilomètres de la ville de Monatélé, un accident spectaculaire. En effet, de retour de la finale du championnat de vacances organisé par le premier magistrat de la commune rurale de Monatélé de l’époque André Tsala Messi, un camion de marque Toyota Benz immatriculé CE-2403-C, surchargé des supporters et joueurs va entrer en collision avec un porte-char immatriculé No-454-TR, transportant une pelle mécanique.

La carrosserie du camion s’accroche sur la pelle mécanique et cette dernière va l’entrainer sur une distance de plus de cinquante mètres. La victoire du Fc Monabo sur Football Club de Lucien Mettomo (1-0) prend un goût amer.



Selon des témoignages, les camions qui transportaient les joueurs et les supporters roulaient à vive allure, chacun avec un phare. Le bilan rendu public par les pouvoirs publics, faisait état de plus de 25 morts, tous âgés entre 20 et 25 ans.

6— L’éruption du lac Mounoun
Comme les lacs Nyos et Kivu, il est identifié comme un des lacs limniques, car, il contient dans ses eaux 10 millions de m³ de CO2. Dans la nuit du 15 au 16 août 1984, une éruption du lac Mounoun se produisit, tuant au moins 37 personnes à Njindoun, près de Foumbot dans le département du Noun, région de l’Ouest.

5— La catastrophe de Gouache
Le sinistre le plus récent de l’histoire du Cameroun a eu lieu le 29 octobre 2019 à Gouache, un quartier de la ville de Bafoussam situé à environ 1 532 m d’altitude. Un glissement de terrain s’y est produit, a englouti 11 maisons et tué 43 personnes selon le bilan officiel. Toutefois, des sources concordantes s’accordent pour dire qu’il existe des disparus dont les corps n’ont pas pu être extraits de la terre.

4— L’accident ferroviaire d’Eséka 
Survenu le 21 octobre 2016 aux environs de 13 h 30 près de la gare d’Eséka, l’accident ferroviaire d’Eséka est un déraillement de train qui s’est produit sur la ligne de Douala-Yaoundé au Cameroun. En raison de la coupure, du trafic routier pour cause d’effondrement d’une buse, la société Camrail de Bolloré Transport & Logistics a doublé seize voitures au lieu de neuf habituellement afin de satisfaire l’important nombre de voyageurs. Une décision fatale, à l’origine d’un drame qui fera 79 morts et 551 blessés.

3— Le crash de Mbanga Mpongo
Le Vol Kenya Airways 507 était un vol affrété par la compagnie Kenya Airways reliant les villes de Douala (Cameroun) à Nairobi (Kenya) qui s'était écrasé le 5 mai 2007. L'avion, un Boeing 737-800 qui avait décollé de l'aéroport international de Douala vers minuit, heure locale, devait effectuer le trajet à destination de l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi avec 114 personnes. 105 passagers dont 34 de nationalité camerounaise, 9 membres d'équipage. Ils avaient a disparu des écrans radar quelques instants après avoir décollé.

Cette nuit du 4 au 5 mai 2007, il faisait très mauvais temps à Douala, notamment une forte pluie avec des vents très violents. Malgré les réserves de la tour de contrôle par rapport au temps, le pilote de Kenya Airways décida de décoller.



Au petit matin du 5 mai, la nouvelle se répandit à travers le monde et des équipes de recherches au départ de Douala et de Yaoundé furent déployées sur l'itinéraire que devaient emprunter l'avion. Le Centre de recherche par satellite de Toulouse (France) indiquant qu'il avait capté un signal de détresse dans le Sud du Cameroun. Aussitôt, les équipes de recherches se dirigèrent vers la région du Sud notamment à Kribi et Mvengue, à près de 200 km de Douala. Sur place, des pêcheurs de Kribi rapportèrent qu'ils avaient entendu une explosion au large de la ville dans la nuit.

On commença alors à penser que l'avion s'était abîmé en mer. Mais, aucune trace de l'épave ne fut trouvée. Les équipes continuaient les recherches en remontant vers Douala. Ce n'est qu'en début de soirée du 6 mai 2007 qu'un chasseur de la région de Douala découvrit le lieu du crash à Mbanga Pongo, une mangrove située à moins de 5 km du bout de la piste de l'aéroport international de Douala.

Les résultats officiels de l'enquête technique ouverte quelques jours après l'accident ont été rendus publics en mai 2010.

2— La catastrophe de Nsam
Le 14 février 1998, le quartier Nsam à Yaoundé a été le théâtre d’un évènement tragique auquel on donna le nom de Catastrophe de Nsam. C’était en effet, un incendie conséquent à un accident ferroviaire survenu dans la capitale du Cameroun. Après que deux wagons-citernes de la société camerounaise des dépôts pétroliers (SCPD) en provenance de Douala avaient déraillé, les populations accourent pour récupérer de l’essence, mais un incendie déclenché selon les dires par un mégot de cigarette se déclare en début d’après-midi. Les flammes calcinent à mort et blessent grièvement les populations venues chercher de l’essence et les passants. Les chiffres officiels présentent 235 décédés. Une enquête mise sur pied le lendemain n’a jamais publié ses résultats.

1— L’éruption du lac Nyos
Elle avait eu lieu le 21 août 1986, au lac Nyos dans la région du nord-ouest du Cameroun a tué 1 746 personnes et près de 3 000 animaux d’élevage. L’éruption avait déclenché la libération soudaine d’environ 100 000 à 300 000 tonnes de dioxyde de carbone.

Le nuage de gaz s’était d’abord élevé à près de 100 km/h avant de retomber sur les villages voisins, étouffant personnes et animaux sur 25 km de rayon. Pour prévenir un nouvel échappement du dioxyde de Carbone, un dispositif de dégazage a depuis été installé sur le lac.