Droit d’auteur: Lady Ponce veut veut mettre à la poubelle tous les artistes des entreprises qui s’en occupent'


D'aprés Lady Ponce, cette place doit échoir aux professionnels du droit d’auteur.

Cela va faire plus d’une vingtaine d’années que le droit d’auteur de l’art musical souffre d’une gestion approximative et calamiteuse. Le secteur est miné par des guerres intestines que se livrent les artistes et les critiques acerbes qu’ils adressent continuellement aux organismes de gestion collective et leur tutelle, le ministère de Arts et de la Culture. C’est dans ce climat délétère que les apôtres du 4e art, s’apprêtent à organiser une énième assemblée générale, le 24 octobre 2020. D’après les instructions données par Ismaël Bidoung Mpkatt, le ministre en charge des Arts et de la Culture, cette grande concertation doit être l’occasion de faire un audit des comptes de la SONACAM, ainsi qu’une réforme interne de la société. Ceci en vue de régulariser et d’organiser son fonctionnement, d’amender et d’élaborer l’ensemble de ses textes fondamentaux.

L’artiste musicienne Lady Ponce ne croit pas une seule seconde à ce processus. L’auteur de l’électrisant tube à succès «Secoue Secoue» est convaincue qu’il va échouer comme les précédents. Du moins, si les artistes restent aux commandes. Selon elle, la seule solution pour que les choses marchent, c’est de les mettre à l’écart et de confier les rênes des organismes de gestion collective aux professionnels du droit d’auteur.

«Hummm je l'ai dit précédemment, s'il faut résoudre les problèmes liés aux droits d'auteur au Cameroun, il faut chasser tous les artistes des entreprises qui s'en occupent. Et ils restent de simples membres de ces sociétés comme cela se passe ailleurs .Je n'ai jamais trouvé un artiste derrière un bureau à la sacem. Mais des professionnels des droits d’auteur, si. Et je ne comprends toujours pas pourquoi nous n'arrivons pas à copier ce qui marche bien ailleurs. À qui profite réellement ce désordre ? Ce désordre existe depuis plus de 10ans dans la gestion des droits d'auteur au Cameroun. Je ne vois aucun artiste changer cette situation. Monsieur le ministre des arts et la culture, si vraiment vous voulez changer cette situation, chassez tous les artistes des OGC, les organismes de gestion collective. Un système ne marche pas et vous voulez encore récidiver? De qui se moque-t-on ?», a-t-elle récemment écrit sur Facebook.