Sa Majesté Sokoudjou : " On ne peut pas autant souffrir comme vous souffrez là, et sortir perdant pour toujours "
Depuis quelques jours, le chef traditionnel Jean Rameau
Sokoudjou a maille à partir avec le préfet des Haut-Plateaux.
Mis en garde à cause de ses sorties intempestives contre le régime en place, le
chef des Bamendjou, loin de se démonter, vient de s’adresser une nouvelle fois
à son peuple.
Suite à l’avertissement
dont il fait l’objet, le chef traditionnel des Bamendjou a fait de nouvelles
déclarations sur sa page facebok, ce mardi 26 janvier 2021.
Dans ce message, il
exprime sa gratitude envers les camerounais qui le soutiennent, et réaffirme sa
ferme volonté de toujours utiliser sa voix pour défendre les intérêts de ses
concitoyens.
Dans la même missive, il demande toutefois à ses sympathisants, de ne aire le
déplacement dans sa chefferie le 30 janvier 2021 pour le pèlerinage.
Nous vous proposons
l’intégralité de sa sortie :
Chers
enfants du Cameroun pour lequel j’ai mangé du « caca » et sacrifié
l’essentiel de ma vie.
J’ai écouté vos
prières, j’ai vu comment vous me pleurez alors que je suis encore
debout, j’ai écouté mes ancêtres et je peux vous rassurer ce
matin je me porte bien, très bien même. Je ne partirai pas comme
une poule, je vous dirai au revoir avant de partir. C’est le ventre du chien
qui aboie.
En voyant
comment le dehors est entrain de regarder, que de perdre un seul parmi vous, je
préfère partir avant pour ne pas voir avec mes yeux, que vous restez me
pleurer dignement car seule la vérité gouverne et gouvernera
toujours le monde.
Ne vous dérangez
pas à faire le déplacement pour Bamendjou, que chacun reste là où il est, le 30
lorsque le soleil sera exactement au-dessus de nos têtes, 12h 00, ou que vous
soyez, quoi que vous fassiez, mettez-vous debout pour quelques minutes,
mangez le nombre de grains de jujube selon que vous ressentez votre
puissance sur vous, les mains tendues vers l’horizon, méditons de manière
sincère, confions le Cameroun et tout le peuple à la protection des
dieux de nos ancêtres, asseyons-nous pour attendre le message
qu’ils vont nous envoyer.
On ne peut pas
autant souffrir comme vous souffrez là, et sortir perdant pour toujours.
Fo’o sokoudjou
Mpoda ce 26 à 07 h 00