Secrets d’Histoire : le jour où Simone Gbagbo a essuyé la honte de sa vie !

Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo, son épouse et une quarantaine de proches étaient arrêtés par les forces fidèles à Alassane Ouattara. C’était il y a tout juste dix ans.

Laurent Gbagbo a beau avoir avalé un somnifère, il n’a pas dormi de la nuit. Il a l’œil hagard. Il est épuisé, un peu perdu, comme dans un état second. Les commandants Hervé Pélikan Touré, alias « Vetcho », et Morou Ouattara l’entourent. « Ne tuez pas mes enfants », glisse-t-il à l’oreille du premier qui lui enfile un gilet pare-balles. Un rebelle enlève son casque pour le lui mettre sur la tête.


Il est un peu plus de 13 heures, ce 11 avril 2011. L’ancien président vient d’être arrêté par les forces fidèles à Alassane Ouattara. C’est la fin de ce que l’on a appelé « la bataille d’Abidjan ». Un affrontement entre deux belligérants, avec comme arbitre la communauté internationale – la France en tête –, et dont les derniers jours ont eu pour théâtre le quartier de Cocody-Ambassades.




En se souvenant de ce moment, Simone Gbagbo parle d’une journée de défaite pour son époux et elle, une journée de défaite pour les Ivoiriens. Surtout une journée où le plus fort s’est montré dans toute sa laideur selon elle. Une journée qui a consacré la barbarie d’un camp politique sur un autre.

« Le 11 avril a été une journée de défaite, de détresse et d’humiliation pour toute la Côte d’Ivoire. Le 11 avril le plus maléfique a décidé de mettre son trône sur le pays. Le plus fort a piétiné le plus faible sans gêne dans l’arrogance », se rappelle Simone Gbagbo.

Pour elle, le 11 avril 2011, « C’est ce jour que des étrangers ont décidé de prendre les fils du pays et de les déporter. Ils l’ont fait comme si Dieu n’existait pas ». A ces « étrangers », Simone Gbagbo a demandé « Qu’ils sachent que Dieu existe et fait chaque chose bonne en son temps. Et quand il le fait cela ça surprend ceux qui se croyaient forts. »