Traité de tribaliste, Petit Pays envoie une réponse salée aux Bamilékés et à la BAS !
‘’ Tribaliste primitif ‘’ tels étaient les termes
utilisés par les activistes de la Brigade Anti-Sardinards pour s’adresser à l’artiste
camerounais Petit Pays.
Tout est parti de l’absence de ce dernier, au concert de son collègue Valsero.
A en croire ses détracteurs, c’est à cause de son aversion pour les Bamilékés,
avec qui il ne veut plus partager la scène.
En guise de réponse
les « Sans Visas » (un groupe d’artistes formés par petit Pays,
viennent de publier une interview (sur la Facebook Planète Petit Pays Et
Les Sans Visas Actu » avec pour titre : PETIT PAYS répond aux
questions d’un journaliste.
Lire l’intégralité
de l’interview ici :
JOURNALISTE: Turbo,
que diriez-vous à ceux qui disent que vous êtes méchant, égoïste, que vous êtes
aigri, égocentrique ?
PETIT PAYS: Rien. Je
n’ai rien à leur dire, je suis très occupé.
JOURNALISTE: Occupé
au point de ne pas répondre aux gens qui disent que vous aimez manger seul, que
vous n’aimez pas soutenir les jeunes ?
PETIT PAYS: Que
voulez-vous que je leur dise ? Je n’ai vraiment rien à leur dire, je suis
occupé. Vous avez la chance de m’avoir aujourd’hui, parlons des choses
sérieuses, sinon, préparez quelque chose d’intéressant avant de m’inviter.
JOURNALISTE : Mais,
Turbo, c’est de votre image qu’il s’agit. Votre nom est traîné dans la boue au
Cameroun.
PETIT PAYS: Si les
gens n’ont que la boue autour d’eux, où voulez-vous qu’ils trainent mon nom? Ce
n’est pas de leur faute.
JOURNALISTE : Mais
Petit Pays, c’est vous le formateur des jeunes, c’est vous qui encadrez
les jeunes. C’est vous qui mettez des structures en place pour aider les
jeunes. Comment pouvez-vous laisser les gens dire n’importe quoi à votre sujet
sans réagir.
PETIT PAYS: Vous
avez vous-même donné la réponse. Mon travail c’est d’aider les jeunes, les
encadrer, les produire, être dans les studios quand je ne suis pas en tournée.
Il faut laisser ceux qui n’ont rien à faire de leurs journées parler de moi.
Chacun s’occupe à sa manière. Si si si et tout.
JOURNALISTE : Le
problème c’est qu’ils parlent de vous en mal. Ils disent que vous explotez les
jeunes que vous prétendez former, que vous êtes tribaliste, égoïste.
PETIT PAYS: Ceux qui
le disent vous ont-ils montré les jeunes qu’ils ont formés ? Ont-ils un simple
orchestre? Combien de jeunes ont-ils pris en charge dans leur vie ? Qu’est-ce
qu’ils ont bâti pour laisser à la prospérité ? Mon souhait c’est qu’ils
fassent mieux que moi. Si vous allez vérifier, vous constaterez qu’ils ne peuvent
même pas prendre leurs neveux et nièces chez eux et s’occuper d’eux.
C’est au
Cameroun que ceux qui ne font rien trouvent que ceux qui essaient de faire
quelque chose font mal. Et c’est vous les médias qui leur accorder de
l’importance. Je vois même que le temps que je perds dans cette émission, je
peux l’utiliser pour composer une chanson, arranger une chanson d’un sans visa,
me reposer ou faire l’amour. Je n’ai pas de temps à perdre dans des choses
négatives. Quand je parle d’un artiste, c’est que vous m’avez posé la question
à son sujet. Je n’ai pas ce temps. Qui va construire le Cameroun si les gens
passent leur temps à parler des gens ?
JOURNALISTE : Ne
vous énervez pas Turbo. Le public doit être informé.
PETIT PAYS: Ce
public commence déjà à vous ressembler. Toujours entrain de dire que tel a fait
ci, tel a dit çà. J’ai appris que ça fait vendre et que même ceux qui parlent
de moi sur les RS veulent avoir les vues pour être payés par facebook, YouTube
et tout et tout. Je les comprends. La vie est dure au pays. Il n y a pas de
droits d’auteurs, tout est bloqué. Il y a aussi le chômage et ces vidéos
permettent à chacun de trouver son compte. Les gens aiment ça. Quand on dit que
Petit Pays est tombé, il est malade, il est fou, il est égoïste et tout, ça les
anime. Ils oublient tous leurs problèmes et plongent dans la joie et tout. Mais
ceux qui sont vraiment occupés n’ont pas ce temps.
JOURNALISTE : Donc,
vous n’êtes pas préoccupé par ce qui se dit sur vous ?
PETIT PAYS: Si ça
permet aux gens d’avoir des cigares, vestes sans doublure, payer des factures,
se vanter et tout, je me dis que mon nom lutte contre la pauvreté et le
chômage. Ce n’est pas mauvais. Ce qui est mauvais, c’est voir les gens insulter
le nom qu’ils utilisent pour se nourrir.
JOURNALISTE : Donc,
personne ne risque rien en parlant de vous n’importe comment ?
PETIT PAYS: Va-t-il
pleuvoir demain?
JOURNALISTE : Où est
le rapport ?
PETIT PAYS: Le
rapport c’est que personne ne sait avec exactitude de quoi demain sera fait.
JOURNALISTE : OK
Turbo. Et que prévoit votre agenda ?
PETIT PAYS: Je dois
trouver de l’argent pour m’occuper de plus de 200 camerounais qui vivent chez
moi à Makepe et à Bomono et qui sont entièrement à ma charge. Ils ne paient ni
loyer, ni factures. Je dois trouver de l’argent pour pouvoir aider les gens du
village qui, chaque matin, viennent avec des ordonnances, des problèmes à
résoudre. Je dois penser aux sans visas qui sont nombreux en studio, dans les
concerts.. Je dois penser à mes concerts, mes chansons qui arrivent. Je dois
penser à finir mes chantiers pour entamer d’autres. J’ai tellement à faire.
Voilà mon agenda.
JOURNALISTE : Merci
d’avoir répondu à nos questions.