Extrême-Nord : Un Sous-préfet accuse un enseignant d’attouchements sexuels sur son enfant
Le scandale a éclaté à Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord. Monsieur Djorwe Major, enseignant de son état, est accusé par le Sous-préfet de l’arrondissement, Benjamin Bwanga, d’attouchements sexuels sur son enfant. Toutefois, suite à l'interpellation du mis en cause, le corps professoral a fait bloc, et crie à la diffamation.
Cette affaire alimente actuellement tous les débats dans la
localité de Mayo-Danay.
Djorwe Major, l’enseignant en cause, en service à l’École publique bilingue de
Moulvoudaye, est accusé d’attouchements sexuels sur l’enfant du chef des
terres.
Dans le trihebdomadaire « L’œil du Sahel » du lundi 22
novembre 2021, l’autorité administrative s’explique : « Il a été
relevé que l’enseignant qui est d’ailleurs un vacataire fait régulièrement des
attouchements sur les enfants, pas seulement au mien. Et j’ai décidé de porter
plainte contre lui en tant que citoyen. Le commissaire l’a gardé à vue dans le
respect de la loi. Il a été déféré à Kaelé au terme de la garde à vue prévue
par la loi et la procédure suit son cours », a-t-il confié au journal de
Guibaï Gatama.
Les collègues contestent
La détention de l’enseignant est dénoncée par ses collègues,
qui ne croient pas du tout à cette version des faits relatés par le
Sous-préfet, qu’ils accusent d’être instrumentalisés par sa compagne. «
Le Sous-préfet agit sous ordres de sa femme. Tout ce qu’il raconte n’est qu’un
grotesque mensonge monté par sa femme. En effet, l’enseignant a puni 4 enfants
parmi lesquels l’enfant du Sous-préfet, pour exercices non faits. Mais l’enfant
est allé faire part de la punition à sa mère qui, à son tour, en a fait part à
son mari de sous-préfet. Voilà d’où est venu le malheur de notre collègue », a
confié un enseignant sous couvert d’anonymat à nos confrères.
En effet, un collectif des instituteurs de l’inspection
territorialement compétent a annoncé une grève à compter de ce lundi 22
novembre au sein de cet établissement scolaire, pour protester contre la «
séquestration » de leur collège.
Et ils ne comptent pas d’arrêter, tant que l’enseignant
séquestré n’est pas remis en liberté. Des agissements que dénonce à son tour le
Sous-préfet. « Au lieu que les gens me remercient puisqu’il s’agit d’un
problème de mœurs, ils commencent à s’agiter. Cela me conforte dans l’idée
d’aller jusqu’au bout de la procédure. Ils n’ont qu’à continuer. Et si vous
remarquez, les gens surfent sur la fibre tribale pour faire le chantage. Ce
sont 20 à 25 personnes qui sont en train de faire tous les bruits que vous
entendez là et sont en majorité Toupouri du Mayo-Danay », a-t-il
renchéri.
Affaire à suivre…