Depuis la prison, Ferre Gola envoie à sa fille Osias une émouvante lettre.

Le chanteur Ferre Gola a donné signe de vie pour la toute première fois depuis son incarcération derrière les barreaux de Fleury -Mérogis le 03 juin 2022. Selon les informations, l’artiste a été arrêté suite à une plainte de sa propre fille Osias. 



Très touché par cette situation, c’est depuis sa cellule que le chanteur a écrit une émouvante lettre à sa fille qui est responsable de son interpellation.


Dans ladite lettre, l’artiste raconte sa douloureuse enfance et ses débuts dans la musique. A l’en croire sa seule peur est que sa fille prenne la mauvaise direction. 


" Bonjour ma fille, Je t’écris depuis ma cellule où tu m’as envoyé croupir pour trois mois. Mon nom est Bataringe Gola Herve. Je suis artiste musicien Congolais. Je suis le 3e fils de ta grand-mère Marie Makiesse, une mère vaillante qui s’est battue pour donner une bonne éducation à ses enfants ", a introduit l’artiste avant de parler de la conduite de sa fille.

Un père n’a pas vocation à voir sa fille… dans une vie de débauche


" Ma fille Osias » dit-il, « tes choix de vie et ta conduite m’ont poussé about et j’ai franchi une limite, celle de mettre main sur mon enfant. Je suis un artiste, une personnalité publique. Cette vie d’artiste m’a fait commettre certaines erreurs de jeunesse. Comme tu le sais, tu es l’une de mes 18 enfants. Je ne suis pas un homme parfait. Je crois même que j’ai beaucoup de défauts. Je t’ai battue parce qu’un père n’a pas vocation à voir sa fille s’exhiber sur les réseaux sociaux et cheminer dans une vie de débauche. Pour avoir essayé de te protéger, je me retrouve emprisonné à la suite de ta plainte ", a–il expliqué.

Plus loin dans sa lette , il raconte son enfance : "Je suis né au Congo dans une famille pauvre. Je suis un enfant du quartier Bandal. Maman Marie Makiesse ta grand-mère, s’est débrouillée pour nous éduquer. Elle n’a jamais fait la pr●stitution pour nous préparer le Mpondu ( feuilles de manioc ). Nous n’avions rien comme biens, mais notre cœur était rempli de joie, de dignité et d’amour. Ma mère m’a appris à rester digne et fier de moi. Faute de moyen, je n’ai pas pu faire des longues études. Je n’avais que ma voix pour changer le monde. Ferre Gola s’est battu pour intégrer le Wengue Music en 1997. J’y ai appris les ficelles du métier. Parfois, je n’avais pas de sous pour me rendre aux répétitions. Je m’y rendais à pied."

Ferre Gola avoue avoir connu des hauts et des bas. " Je connais la douleur du mépris et de l’indifférence. Pendant ces moments difficiles, je n’avais pas mon père pour m’empêcher de commettre certaines erreurs ", a-t-il regretté.