Massacres à l'Est : Fatshi se dit ‘’ bloqué pour prendre des décisions radicales ‘’ par Sama Lukonde
Alors que dans une
récente sortie en présence du Président Kenyan, le Chef d’Etat congolais promettait
une riposte mémorable aux milices armées, Felix Tshisekedi vient de faite un
troublant discours.
En effet, le Président soutient qu’à l’heure actuelle, il est dans l’impossibilité
de réagir face aux massacres du Grand Nord et de l’Est.
Pour cause, il est dans l’obligation d’attendre l’investiture du Premier
Ministre Sama Lukonde.
Interpelé sur la question sécuritaire alarmante du nord et
de l’est du pays, le Président de la République Démocratique du Congo, a avancé
qu’il était pris en otage par l’investiture du nouveau gouvernement.
‘’ « Après l'investiture du gouvernement, immédiatement le
travail doit commencer, là je suis bloqué pour prendre certaines décisions
radicales par rapport à la situation au grand Nord et à l'Est de notre pays, et
ces décisions vont être comme je l'ai dit radicales mais j'ai besoin
conformément à la constitution que le gouvernement soit en place. Et si vous
pensez que nous avons encore du temps à perdre par rapport à l'urgence qui
guette le pays à l'Est par rapport à la survie de nos compatriotes, alors
perdez ce temps mais si vous pensez que nous devons agir dès maintenant et très
rapidement, alors s'il vous plaît donnez-moi ce gouvernement et vous allez voir
le travail que nous allons faire. Par là, je veux vous dire que la priorité des
priorités c'est la guerre, des violences, des meurtres de nos compatriotes à
l'Est du pays et dans le Grand Nord, nous devons tous comme un seul homme nous
dresser contre ça », a dit Félix Tshisekedi samedi 24 avril 2021 lors de la
rencontre avec les députés membres de l’Union sacrée de la Nation.
Notons que les provinces les plus touchées par les violences
sont l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Selon un rapport de la CENCO, 2000
personnes ont été tuées dans les violences armées en 2020 en Ituri, alors qu’à
Beni, 6000 personnes sont mortes depuis 2013 dans différentes attaques
principalement celles des combattants d’Allied democratic forces (ADF).
En attendant que les autorités réagissent, les milices
armées massacrent les populations, qui, depuis de longues années, survivent
dans la psychose et la violence.