Epilogue affaire Yvonne Ifete : Les meurtriers condamnés à morts ! Entre cupidité et barbarie, les détails d’un crime sordide
Le verdict est tombé. Le chauffeur Diego Nzita ainsi que
son complice Thierry Kangunga sont reconnus coupables d’assassinat de madame
Yvonne Ifete ainsi que de vol simple. Ils sont par conséquent condamnés à mort,
tel est le verdict rendu par le TGI de Kalamu.
Le procureur a instruit la restitution immédiate des titres parcellaires, ainsi
que leur arrestation.
Cette affaire
alimente les rubriques de faits divers depuis quelques jours en RD Congo.
D’après les proches de l’ancienne journaliste de Mirador TV, ces deux accusés
avaient bel et bien vendu la parcelle avant même que Mme Yvonne Ifete ne soit
déclarée introuvable.
« A son retour d’un
voyage, madame Yvonne avait constaté que sa voiture de marque Toyota Noha
n’était plus dans la parcelle. Elle était déjà vendue. Et dans l’autre
véhicule, la batterie et l’autoradio étaient volées. Ces affaires étaient de
surcroit saccagées dans sa chambre à coucher. C’est à ce moment là qu’elle a
remarqué l’absence de ses fichiers parcellaires. Elle aurait même saisi la
maison communale qui lui informera que sa maison était vendue. C’était 1 jour
avant son assassinat », s’est confié hier dimanche 07 novembre l’un des proches
de la victime à MboteNews.
Pourtant dans sa
plaidoirie, Diego Nzita avait rapporté aux jurés que cette dernière lui aurait
elle-même confiée
ces titres parcellaires, disant qu’ils se retrouveraient chez un de ses
proches.
La partie civile
représentant la famille de la victime a battu en brèche cet argument. Selon
eux, les incriminés sont en possession d’un élément sonore (message audio
WhatsApp) envoyée par Mme Yvonne Ifete à l’une de ses amies se plaignant du vol
dudit document.
Retour sur les faits
Le chauffeur était
hébergé chez elle à la maison depuis 5 ans. Le criminel avait pleinement
confiance de sa patronne. C’est donc ce fameux chauffeur qui l’aurait kidnappée
et tuée après qu’elle a remarqué à son retour de Dubaï le vol de ses documents
parcellaires qu’il s’apprêtait à vendre à l’insu de la propriétaire. D’après
Diego Nzita, le chauffeur assassin, l’idée de tuer sa patronne lui est venue en
tête lorsque Yvonne Ifete l’a menacé de l’arrêter à la suite de ce vol. Dans
l’entretemps, il a été confronté aux courtiers immobiliers qui lui ont exigé la
procuration du propriétaire pour la vente de cette parcelle. C’est alors que
Diego et sa bande ont recouru à une prostituée qui a imité la voix de sa
patronne, pour contacter monsieur Kambale, époux d’Yvonne vivant à l’étranger,
pour obtenir la procuration, sous prétexte que sa femme était malade. Et que
les soins nécessitaient des grands moyens financiers. Le reste de l’histoire a
été révélé au grand public, le corps d’Yvonne Ifete a été retrouvé par la
police criminelle enterré dans sa parcelle après une semaine de disparition. En
effet, ce coup de filet de la police est consécutif à une plainte de la famille
qui évoquait la disparition de cette femme mariée et mère de trois enfants,
voici plus d’une semaine. Alors le chef de la police de Kinshasa, le général
Sylvano Kasongo a diligenté une enquête qui a conduit à l’arrestation du
chauffeur et de son complice. Ces derniers sont passés aux aveux. Séance
tenante, la police criminelle requise par le parquet est descendue sur l’avenue
Libération, quartier Kingu, dans la commune de Selembao, pour faire le constat
où a été enterré sous la citerne d’eau le corps découpé d’Yvonne Ifete. Avec
l’aide de la croix-rouge, le corps de la victime a été conduit à la morgue.
Yvonne Ifete, femme
d’affaires, pour ses courses personnelles et pour celles de son ménage, avait
besoin d’un chauffeur. La victime avait porté son choix sur un «frère» de
son Eglise CIFMC qu'il héberge cinq ans durant. Ironie du sort, c'est ce
chauffeur qui va le tuer. Nzita a pris soin de découper son boss en plusieurs
morceaux soigneusement rangés dans les sachets en plastique. Ceux-ci seront
finalement enterrés dans le domicile de la victime. La principale motivation de
ce ténébreux cconducteur était de s’approprier la maison de sa patronne, en
faisant main basse sur les titres parcellaires.